les 3 piliers de l'estime de soi
L’estime de soi est la deuxième étape de ma méthode de coaching mental : Le plaisir au service de la performance.
Si elle a une place de choix, c’est qu’elle est centrale dans la construction d’un mental plus solide.
Elle constitue la base, les fondations psychologiques d’un sportif accompli et serein avec lui-même, bien avant les titres d’ailleurs.
En commençant à lire, vous aviez peut être tous une vague idée ou une définition claire de l’estime de soi.
Avant tout, je veux préciser une des choses les plus importantes à savoir sur l’estime de soi, ELLE SE CONSTRUIT.
“L’estime de soi et la confiance en soi se construisent au fil des années et, comme elles ne sont jamais acquises définitivement, elles continuent à évoluer.”
Josianne De Saint Paul.
L’estime de soi est l’avis que nous avons sur nous-même de façon globale.
Une haute estime de nous permet d’utiliser tout le potentiel physique, technique, stratégique.
Elle permet d’avoir la conviction de pouvoir surmonter tous les moments difficiles, d’être serein sur ce que l’on dit de nous et de reconnaître nos qualités pour se sentir fier.
A quel point penses-tu que c’est utile dans ton sport ?
Les personnes ayant une haute estime d’eux même peuvent avoir ces convictions profondes:
- Je m’apprécie sans condition.
- Je m’accepte pleinement, avec mes forces et mes failles.
- j’apprécie qui je suis, peu importe ce qui se passe.
- Je suis bien tel/telle que je suis.
Tu peux évaluer toi même l’estime de toi avec l’échelle de Rosenberg
L’estime de soi comporte 3 principaux piliers qui sont l’affection pour soi, la vision de soi et la confiance en soi.
Séparer ces 3 piliers permet de focaliser son attention sur le ou les piliers prioritaires pour une personne. Les 3 sont interdépendants, c’est à dire qu’ils s’influencent entre eux.
Un manque d’affection pour moi va avoir un impact sur ma confiance et ma vision de moi.
L’affection pour soi / L’amour de soi.
Est ce que qui je suis est aimable ? Par rapport à mon mode de fonctionnement, mes comportements, mes valeurs, etc. Puis-je m’aimer ?
Tu peux t’auto-évaluer en te posant réellement la question : Sur une échelle entre 0 et 10, quelle est ma capacité à me donner de l’affection ?
0 = je ne m’aime pas
10 = Je m’aime profondément, avec mes qualités, mes défauts.
Qu’est ce que je peux faire concrètement pour passer à la note supérieure ? Passer de 6 à 7 par exemple.
L’ennemi de l’amour/affection pour soi : Je m’aimerai quand…
Je me donnerai de l’affection lorsque…
Je m’aimerai si…
ex : je serai fier de moi à condition que j’aille courir.
On dit que l’affection que l’on se porte doit être inconditionnelle, c’est dire qu’il n’y pas de raison ou d’objectif à atteindre pour s’aimer. Chaque personne est unique et c’est à ce titre que je m’aime.
Je construis l’affection que je me porte :
Je note sur mon plus beau cahier avec mon beau stylo, quelles sont les qualités que je me trouve. Suis-je serviable ? déterminé ? plein de ressources ? calme dans les situations compliquées ? Autres choses ?
Qu’est ce que j’ai construit/développé/abouti dans ma vie dont je suis le plus fier ?
Vous savez ce qu’est l’amour de soi ou l’affection pour soi. Vous vous êtes auto évalué, vous savez quoi faire pour passer au cran supérieur. Vous avez deux moyens pour COMMENCER à construire votre affection pour vous même sur le long terme.
La vision de soi / L’image de soi.
Comment suis-je perçu ? Qu’est ce que je pense de moi ? Et qu’est ce qu’en disent les autres ?
La vision de soi est la façon dont je pense être perçu par les autres. L’image que je veux renvoyer va influencer comment je me sens et comment je me comporte.
En match, on peut vouloir donner une certaine image de soi, montrer à nos coéquipiers, entraîneur, public, parents, adversaires, etc. Que l’on est fort, serein en toute situation, imperturbable, déterminé, ou autres choses.
Lorsque notre image diffère trop de celle que l’on veut renvoyer, des pensées émergent, des pensées qui nous sortent du match, des pensées qui se focalisent sur ce que les autres peuvent penser, sur l’image qu’ils peuvent avoir de nous…
Tu peux t’auto-évaluer en te posant réellement la question : Sur une échelle entre 0 et 10, quelle est la façon dont je pense être perçu par les autres ?
0 = je suis perçu comme une belle personne.
10 = Je suis mal perçu par les autres.
Image échelle
Qu’est ce que je peux faire concrètement pour passer à la note supérieure ? Passer de 4 à 5 par exemple.
L’ennemi de l’image que l’on a de nous.
Par rapport à telle personne…, je suis… .
Si j’ai une haute vision de moi, inutile de craindre l’opinion des autres à ce sujet. Je peux alors me concentrer pleinement sur le plaisir de jouer.
Je construis l’image que j’ai de moi en 3 étapes :
1- Quelle est LA valeur qui m’est le plus cher ?
(Le bonheur, le courage, l’authenticité, la liberté, la sécurité, etc.)
Nous avons tous la faculté de nous souvenir de moments, de personnes, de choses à travers les images mentales. Nous avons aussi la faculté de créer des images, pour anticiper l’avenir par exemple.
2- A partir de cette valeur, je construis une image idéale et réalisable de moi. Une image mentale qui représente parfaitement ma valeur la plus importante.
Comme elle doit pouvoir servir en toutes circonstances, cette image doit être décontextualisée. C’est à dire qu’il n’y pas de décor, un fond blanc par exemple.
Cette image de vous doit vous convenir à 100%. Posez vous la question au fur et mesure, si elle ne vous convient qu’à 80% par exemple. Demandez ce qui lui manque pour aller à 100% et rajoutez le. Pour vous aider, vous pouvez noter les détails sur une feuille ou doc.
Comment est l’expression du visage ? Comment vous tenez-vous à l’image ? Comment sont vos bras ? Quels habits portez- vous ? Avez-vous des muscles plus volumineux ? Avez vous moins de poids ? L’image est-elle sombre ? Lumineuse ?
Tous les détails sont importants.
3- Durant l’étape 2, un état agréable vous a traversé. Il va s’agir maintenant de vous projeter dans les prochaines situations de votre vie ou vous aurez besoin de de cet état et de cette image de vous. Comment cette nouvelle personne se comporte-t-elle ? Comment agit t-elle avec ses amis ? Avec des coéquipiers ? Avec son entraîneur ? A l’entraînement ? En match ?
Vous savez ce qu’est la vision de soi/l’image de soi. Vous vous êtes auto évalué, vous savez quoi faire pour passer au cran supérieur. Vous avez un moyen pour COMMENCER à construire votre image de vous sur le long terme.
La confiance en soi
Je sais que je peux compter sur moi, je suis capable de me débrouiller dans la vie, je peux faire face à la plupart des situations sans perdre mes moyens, si je ne sais pas encore, je peux apprendre.
La confiance en soi est l’avis que nous avons sur nos capacités à faire face aux obstacles et aux évènements à venir.
Imaginer une personne qui veut être capitaine de son équipe mais qui est persuadée que c’est simplement impossible. Imaginer sa posture, son regard,
Imaginez maintenant la même personne qui veut la même chose mais qui est persuadée au fond de lui, ne serait-ce qu’à 1%, qu’il peut être capitaine de son équipe.
Quel changement sur sa posture ? Son regard ? Les traits de son visage, ses intéractions avec ses coéquipiers, sa manière de jouer sur le terrain ?
Même si aucun n’est garanti d’être capitaine, lequel a le plus de chance d’y parvenir ?
Tu peux t’auto-évaluer en te posant réellement la question : Sur une échelle entre 0 et 10, à quelle point suis-je capable de faire face aux obstacles dans ma vie ?
0 = Je ne peux pas faire face du tout.
10 = Je crois en mes capacités au point de pouvoir faire face à toutes les difficultés dans ma vie.
Image échelle
Qu’est ce que je peux faire concrètement pour passer à la note supérieure ? Passer de 7 à 8 par exemple.
L’ennemi de la confiance en soi : Est-ce possible de … ?
Il ne s’agit pas d’avancer qu’ absolument tout est possible. Mais de prendre conscience que les limites pour se réaliser sont d’abord celles que l’on se créée. Penser que ce n’est pas possible ou que nous n’avons pas la capacité d’apprendre, c’est se mettre dans les conditions du sportif qui ne sera jamais capitaine de son équipe alors qu’il le veut.
Je construis ma confiance en moi.
Souviens toi dans ton sport ou dans un autre domaine, un moment de grande réussite, ou tu as dû développer beaucoup d’efforts, beaucoup d’énergie. Un moment où tu t’es senti fier de toi.
Reconnecte-toi (en fermant les yeux si tu veux) à ce moment. Prends le temps de revivre cette expérience comme si tu y étais.
Entends ce qu’il y a à entendre dans ce moment…
…Vois ce qu’il y a à voir…
…Ressens ce qu’il y a à ressentir…
Note ensuite les qualités que tu as développé dans ce moment, les choses que tu as apprises et comment tu peux t’en servir à l’avenir.
Vous savez ce qu’est la confiance en soi. Vous vous êtes auto évalué, vous savez quoi faire pour passer au cran supérieur. Vous avez un moyen pour COMMENCER à construire votre confiance en soi sur le long terme.
Une construction profonde et durable de son estime demande de se poser des questions qui peuvent être désagréables si on les affronte seul.
Si tu es ambitieux dans ton sport, la construction d’un meilleur avis sur toi est indispensable.
Ressens la satisfaction de jouer en match comme à l’entraînement, la fierté d’avoir tout donné sur le terrain, qu’importe le résultat.
Contacte moi en remplissant le formulaire.
Il ne me reste plus qu’à vous raconter une histoire, j’espère vous rencontrer bientôt.
Histoire du roi qui avait 4 épouses.
Il était une fois un Roi qui avait quatre épouses. La 4ème était celle qu’il aimait et choyait le plus.
Il aimait aussi sa 3ème femme, élégante et raffinée, il s’affichait fièrement avec elle dans les royaumes voisins, tout en craignant qu’elle ne le quitte pour quelqu’un d’autre.
La 2ème femme était toujours plaisante, patiente et pleine d’égard pour lui. Il l’aimait aussi beaucoup. Elle était toujours là en cas de problème.
Quant à sa 1ère femme, le Roi l’ignorait complètement, même si elle l’aimait profondément et lui portait discrètement une grande attention.
Un jour, le Roi tomba malade et ne s’en remit pas.
Voilà qu’il se meurt.
Il se rend alors compte que malgré sa vie luxueuse et ses 4 femmes, il pourrait bien se retrouver tout seul. Il appelle sa 4ème femme :
– Toi que j’ai aimée par-dessus tout, que j’ai parée des habits les plus précieux, veux-tu me suivre maintenant que je me meurs ?
– Mais non, il n’en est pas question, réplique-t-elle, avant de s’en aller.
Le Roi reçoit sa réponse comme un poignard dans le cœur et, profondément attristé, il se tourne vers sa 3ème femme:
– Toi que j’ai aimée toute ma vie, veux-tu me suivre maintenant que je me meurs ?
– Non ! répond-elle, la vie est beaucoup trop belle ! J’en profiterai sans doute pour me remarier.
Le Roi sent son cœur flancher et se glacer. Il pose alors la même question à sa 2ème femme :
– Tu as toujours été là quand j’ai eu besoin de toi. Veux-tu me suivre maintenant que je me meurs ?
– Je suis désolée, dit-elle, tout ce que je puis faire c’est t’accompagner jusqu’à ta tombe.
Anéanti, le Roi entend alors une voix qui vient vers lui :
– Mon Roi, moi je viens avec toi et te suivrai où que tu ailles.
Il lève les yeux et aperçoit sa première épouse, malade, fragile et n’ayant plus que la peau sur les os.
Le regard qu’elle pose sur lui est d’une intensité telle qu’il ne l’avait jamais observé jusqu’alors.
Alors le Roi la regarda, et il eut honte.
Profondément attristé, il lui dit :
– Je regrette de ne pas t’avoir mieux considérée et traitée en temps voulu. C’est toi que j’aurais dû aimer plus que tout.